Maridan-Gyres

LES OMBRES DU PASSE

Je sais bien que ce ne sera pas la dernière

Toutes ces angoisses, je ne m’en souviens guère

Le soir venu, mes bêtes au pré, abreuvées

Douce est ma couche, nuit propice pour rêver

Du fond des songes, soudain apparu Cerbère

Il est là, allongé au bord de la rivière

Cette malédiction, me frappe encore une fois

Terrifiée, je fixe celui qu’ils appellent Roi

Tout autour de lui, tournoient de nombreux diables

Des créatures aux masques effroyables

Tel un montre qui veut gouverner l’univers

Il doit ce titre à ses compagnons pervers

Qui lui promettent une loyauté éternelle

Comment peut-on accepter de mourir pour elle ?

Soudain, flotte sur mon visage un air frais

Je sens mon corps se détendre sous ces bienfaits

Tourmentée, aidez-moi à fuir ces personnages

Pour moi, il n’a aucun droit à un apanage

Il hante mes nuits, prend le visage du père

Esprit réveille-toi, prend garde à ces chimères

Eole par tous tes pouvoirs, soulève tes vents

Tempête emporte ces ombres dans le néant

Que mon avenir devienne plus fortuné

C’est l’espoir d’une vie, ce pourquoi je suis née.

Brigitte