Maridan-Gyres

Lana, oh que non, n’était pas la dernière !

Sa mère, lasse de ses bêtises, n’appréciait guère.

Après les punitions, les sermons dont elle l’avait abreuvée,

Elle l’espérait sage, elle en avait rêvé.

Lana, elle, la qualifiait en secret de Cerbère

Et courait se cacher à la rivière.

Elle y allait toutes les fois,

Et la-bas pouvait s’inventer des rois .

Elle y croisait des dragons, des serpents, des diables, 

Un bestiaire effrayant et des personnages effroyables.

Dans son imagination, elle voulait un bel univers.

La paix, le bien-être sans rien de pervers.

Une cité magique ou l’on ferait des jeux, une ville éternelle 

Et qui y règnerait... ? Et bien elle !

Elle se mettrait en quatre, ferait des frais

Pour combler ses amis de bienfaits. 

Le prince ayant abandonné son personnage,

Elle lui accorderait un apanage.

Les enfants n’auraient ni mère, ni père,

Mais malheureusement, il ne faut pas croire aux chimères.

Pour l’heure, il n’y avait que le vent

Aucunement tout cela, rien que le néant

Il aurait fallu naître fortuné 

Autrement dit être bien né !

Lostris 13/08/24