Maridan-Gyres

Mon petit Anatole est un sacré coquin
Je m’en doutais un peu, mais là j’en suis certain
Je ne surveille pas ce qu’il fait d’habitude
Préférant lui laisser certaine latitude.

Aujourd’hui, toutefois, j’ai vu sur son cahier
Le thème de français qu’il a à rédiger
« Décrivez une personne que vous aimez,
et dites sans détour pourquoi vous l’appréciez ».

Rêvant que ce soit toi, sa maman, qui l’inspire
J’ai résolu demain son cahier de relire.

Ce matin, derechef j’ai ouvert son cahier
Et j’y ai lu ceci qui m’a laissé scotché.

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« Ma dame préférée c’est vous, ô ma maîtresse
J’aime en vous le regard, le sourire et les tresses
Quand vous me regardez je suis tout esbaudi
(C’est un mot qui m’a plu dans le grand dictionnaire
que je lis quelques fois afin de me distraire)
Quand vous me souriez, alors je suis ravi.

Parfois je fais exprès de faire des bêtises
Pour que vous me grondiez, car vous êtes si belle
Quand avec gourmandise
Vous vous tournez vers moi, mimant d’être cruelle
À m’envoyer au fond de la salle debout
D’où mon regard aimant vous suit de bout en bout
À parcourir la classe en de multiples tours.

Et quand pour terminer ma peine après les cours
Vous m’appelez à vous pour mieux me sermonner,
J’ai les jambes qui tremblent de ces mots espérés
Lorsque j’admets les faits de ma folle attitude
« Approche beau brigand et fais-moi un bisou »
Et quand je vous le fais, c’est la béatitude !

De vous, jolie Maîtresse, l’Anatole tout fou»

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Anatole mon fils aimé et adoré
De ma part, de tes sœurs, de ta mère et des fées
Toi qui a tout pour plaire, le visage radieux
Et les plus beaux des yeux
Les cheveux bagarreurs, le regard malicieux
Tu aimes à faire rire et dessines à ravir
Tu joues de la trompette à nous faire frémir
Tu es heureux de vivre et le fais dans la joie
Mon petit Anatole que je suis fier de toi !

Tu peux écrire en vers tout comme ton papa,
Égaré dans ce monde où c’est fou à lier
Où nul autre que nous n’ose faire cela
Sinon pour le plaisir des mots de Montpellier

Paul P. Prisca

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