Maridan-Gyres

Voyage en train de nuit

Chloé avait terminé d’envoyer par mail ses articles destinés au journal, bouclé ses bagages, fermé l’eau et le gaz, pas de mauvais sang à se faire, tout était en ordre : essentiel pour avoir l’esprit tranquille.

Les derniers jours avaient été épuisants, son patron lui avait signifié qu’elle devait absolument terminer son travail, avant de s’absenter : un peu comme un travail à la chaîne dans une usine. Elle se réjouissait de partir pour une semaine en vacances sur la Côte d’´Azur.

Arrivée dans le train, elle chercha son compartiment puis sa couchette attribuée,

Elle en avait choisi une en bas pour sortir plus facilement la nuit. Dessus étaient posés une couverture, des draps et un oreiller sous plastique. Le lit fut fait rapidement.

Une jeune femme s’installa en face d’elle : sa voisine.

Le matin vers 6 heures, Chloé alla dans le couloir et s’accouda à la barre. Après Marseille, le chemin de fer longeait la côte. La mer scintillait de mille feux et la végétation était touffue : pins, palmiers, lauriers roses. Dans le Var le train se faufilait entre la côte à droite et les impressionnants rochers rouges de l’Estérel à gauche.

La voisine sortit du compartiment et se rapprocha d’elle. Elles se sourirent.

Chloé dit :

— On ne se lasse jamais d’admirer la vue !

— C’est vrai répondit l’autre, vous descendez où ?

— A Nice

— Pareil pour moi !

Elles entamèrent une conversation à bâtons rompus. Un peu avant d’atteindre Nice, après avoir raccourci leur conversation, elles échangèrent leurs numéros de téléphone et se promirent de se revoir.

Iris