Atelier 12 - 2021 - sujet 4
Sa volonté était de sauver les chevaux !
Qu'est-ce que la volonté? C'est vouloir quelque chose à tout prix ?
Est-ce le désir d'agir et d'aller de l'avant ? Est-ce synonyme de courage ?
Une personne de bonne volonté est une personne que veut bien faire n'est-ce pas ?
La volonté pour moi c'est vouloir faire quelque chose dans un but, faire le bien ou le mal.
Serguei voulait sauver les chevaux, c'était sa volonté, son objectif.
Pourtant dans sa communauté iakoute, les chevaux, ces poneys blancs si résistants étaient domestiqués et souvent maltraités. Ils étaient élevés pour la boucherie essentiellement.
"En effet, une autre particularité de l'élevage iakoute tient à ce que les chevaux sont consommés très jeunes, afin d’éviter l'affouragement hivernal, indispensable pour les poulains sevrés. La majorité des poulains est abattue au premier automne, vers l'âge de six mois, immédiatement après le sevrage... Tout propriétaire attend de chacune de ses juments qu'elle mette bas chaque printemps et lui fournisse ainsi, par l’intermédiaire de ses poulains, 100 kg de viande tous les ans. L’abattage d’un cheval adulte procure environ le double."
Serguei avait connu ces chevaux à l'état sauvage, l'époque où ils vivaient en liberté dans la toundra du Nord sibérien en 1960. Les bouleversements politiques et technologiques intervenus au vingtième siècle en Russie ont failli faire disparaître la tradition épique en République de Sakha. Depuis les communautés se sont agrandies et les besoins alimentaires ont augmenté, les vaches et les bœufs ne suffisaient pas. Et les chevaux étaient plus économiques à élever.
Serguei a alerté l'opinion publique sur la vie de ces chevaux et sur ce que représentait le cheval iakoute pour le patrimoine culturel des communautés. Il a parlé de la tradition Olonkho
"Le terme Olonkho désigne à la fois la tradition épique iakoute, l’un des arts épiques les plus anciens des peuples turciques, et l’épopée qui est au cœur de cette tradition. Celle-ci est aujourd’hui encore récitée épisodiquement en République de Sakha (Iakoutie), à l’Extrême-Orient de la Fédération de Russie. " Les Iakoutes ne se lassent pas de répéter au visiteur que ces chevaux exceptionnels leur donnent tout sans rien exiger en retour, qu'ils les transportent et surtout les nourrissent sans être alimentés par eux, qu'ils les habillent sans être jamais eux-mêmes ni couverts ni protégés dans le pays le plus froid de la Terre, où ils sont élevés en liberté, dans un état semi-sauvage, grattant la neige de leurs sabots pour paître."
Les Iakoutes étaient autrefois d'anciens nomades, ces derniers auraient fui aux XIe et XIIe siècles les guerres entre les khanats de Sibérie et de Mongolie. Ils se déplaçaient alors à cheval, s'habillaient de sa peau et se nourrissaient de sa chair. Cet animal était leur compagnon et avait une importance capitale pour eux.
Serguei a joint des associations écologiques et Végétariennes pour parler des problèmes de santé actuels des Iakoutes dans la presse. Il est vrai que leur santé depuis quelques temps ne s'améliorait pas et les méfaits de l’alcool, ainsi que de l'opium n'arrangeaient pas les choses. Un changement alimentaire ainsi qu'une instruction générale de la population devenaient une solution vitale.
Peu à peu grâce à tous ses efforts, aux amis qui ont soutenu sa cause, Serguei a réussi à diminuer les abattages de chevaux. Ils ont pu être montés un peu plus et ils ont pu servir dans les fêtes si importantes comme celle d' Ysyakh où se trouve le petit cheval Iakoute et de Maslenitsa le mardi gras russe où des courses de chevaux sont organisées. La volonté d'un seul homme a pu faire tomber le mur de la maltraitance et de l'ignorance.
Un autre mur a pu être détruit, vous vous rappelez ? Ce mur si violent, le mur de Berlin !
Avec beaucoup de bonnes volontés les choses peuvent changer !
Claudine L
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