Maridan-Gyres

Noyé dans un désespoir sans nom, il avance seul dans la nuit. Elle ne lui a pas laissé le   de lui répondre !

Il voulait savoir, tu parles ! La belle affaire ! Il s’est fait jeter tel un vieux kleenex usagé. Il va devoir la reconquérir, car sans elle, pas de vie possible !

D’aussi loin qu’il se souvienne, elle a toujours été l’amour de sa vie. Il s’assoit à son bureau et commence à rechercher dans ses souvenirs quand il a cessé de s’intéresser à elle, car aujourd’hui c’est ce qu’elle lui a dit avant de s’effondrer en pleurs. Ses larmes l’ont foudroyé. L’épuisement le guette. Elle a toujours été pour lui source d’inspiration. Comment remettre  cette lumière dans ses yeux ?  Leurs pas se conjuguaient au pluriel, leurs mains étaient si souvent liées les unes aux autres, comment a-t-il pu laisser tout cela s’éteindre ? Quand s’était-il écarté du chemin qu’ils avaient tracé à deux ?

Un jour, il s’en souvient, elle lui avait dit que bâtir un grand amour c’était une lutte de chaque instant. Il comprenait à présent ce qu’elle avait fait en le rejetant ! Il allait remonter ses manches, il ne manquait pas de courage et l’espoir qui lui revenait le ramenait ers la vie. Il avait une idée, elle adorait les roses. Il se dirigea vers son fleuriste préféré et songea avec regret que pas une seule fois, cette année, il ne lui avait offert de fleurs. Il commanda  un magnifique bouquet de 35 roses rouges et demanda à la vendeuse que tous les jours suivants, à neuf heures précises, elle livre à la même adresse, une simple rose rouge avec un petit cœur sur lequel serait écrit « je t’aime »

Autrefois, il déposait chaque matin une rose rouge à côté de son petit déjeuner. Une question subsistait… Combien en faudrait-il avant qu’elle le rappelle ?

Maridan 25/06/2019