Maridan-Gyres

Elle entendit sonner le téléphone qu’elle aimait tant. Sa main pétrissait une pâte à modeler de façon rageuse. Elle était depuis ce matin aux prises avec un problème informatique.

Elle avait consulté son répertoire cinq minutes avant ne sachant qui appeler.

Son amie Lucette, avec laquelle elle participait aux lotos de la mairie, ou bien Odette folle de bijoux et qui, de peur de les perdre, les avait tous listé dans un agenda.

Lucie, elle était sans doute et malheureusement trop occupée avec sa fille atteinte d’une grave maladie pulmonaire et à laquelle elle devait prodiguer des aérosols quotidiens. Elle était restée seule, son mari peut être trop marqué ayant décidé de noyer son chagrin dans les bouteilles de vin que lui prodiguait régulièrement son ami barman

La sonnerie continue interrompit ses pensées.

Elle décrocha enfin en s’apercevant que sa main avait fait de la pâte une sorte de matrice d’un instrument de cuisine dont elle aurait parfaitement pu se servir.

C’était la hotline qui rappelait enfin pour énoncer la solution à son problème d’ordinateur.

« fermez la fenêtre » lui dit la voix juvénile et alors qu’elle se levait pour vérifier que ses vitres étaient bien fermées, son imprimante débita une cinquantaine de pages remplies de signes cabalistiques indéchiffrables.

François