Atelier 1 - 2025 - Sujet 4
CHAPITRE 1
Olivier, tel l'arbre planté au milieu de nulle part sur une mauvaise terre, cherche sa place dans la société.
Enfant déshérité de famille, il grandit dans un monde théâtral.
Très vite, il comprend que la priorité humaine reste de se nourrir pour survivre.
La campagne est vaste et l'endroit plus approprié que la ville pour être "invisible" à la justice.
Olivier se rend régulièrement au marché des petits villages pour prêter l'oreille à ce qui se dit, cherchant l'occasion de s'infiltrer incognito dans un rassemblement où il pourra se nourrir autrement que par des collations ici et là et très mal équilibrées.
Il y a justement le mariage d'un fils d'agriculteur avec une fille de même profil trouvée lors d'un comice agricole.
Les commérages sur le marché ponctuel place de la mairie vont bon train et ce qui retient l'attention particulière de Olivier c'est que les familles ne se connaissent pas plus que les époux.
Pour Olivier, c'est l'aubaine d'un repas copieux et succulent.
Le jour venu, Olivier, sans la moindre hésitation, égorge un jeune homme pour prendre sa place au banquet .
Il pense que ce sera facile de prétendre être la famille étrangère d'un des époux puisque ni l'une ni l'autre ne se connaissent.
En plus dans un rassemblement de plus d'une centaine de personnes, cela lui semble facilement acquis.
Il ne s'est pas trompé puisque effectivement, seuls les mariés attirent toute attention des invités, Olivier passe vraiment inaperçu.
La personne qu'il a subtilisée juste pour cette occasion, comme tout agriculteur, vivait isolée, coupée du monde à cause des tâches consécutives de l'exploitation agricole.
Aussi, à part le facteur qui ponctuellement livrait le courrier et le journal, il était physiquement inconnu en plus de la métamorphose que cela impliquait de troquer le vêtement de travail contre le costume endimanché pour la festivité.
Olivier restait sur de lui.
Ce que Olivier n'a pas anticipé c'est ce coup de foudre pour la serveuse de ce restaurant de campagne.
Il s'est senti comme envoûté par le charme de cette ravissante blonde aux yeux bleus toute souriante même si les plats chauds lui brûlaient la paume de sa main.
Elle sentait bon le muguet ce qui donnait un peu plus de fraîcheur à sa beauté.
Olivier ne pouvait la quitter des yeux. Il passa les autres jours à l'observer, la suivant jour après jour jusqu'à tout connaître de ses habitudes.
Il avait remarqué qu'elle travaillait beaucoup dans ce restaurant, sept jours sur sept et que pendant le peu de temps de liberté dont elle disposait, elle était souvent avec un vieux monsieur veuf.
Cet homme s'occupait du magnifique berger d'Écosse tricolore de Christine, qui très prise par son employeur, ne pouvait s'en occuper elle-même.
Et c'est ce qui rapprochait la belle et le vieillard.
Olivier sentait la rage monter en lui, ne pouvant ou ne voulant pas se rapprocher de Christine pour lui déclarer son amour, craignant son rejet parce qu'il pensait que la belle serveuse était trop bien pour lui, même si son cœur frissonnait d'un amour fou pour elle. Frustré de ne pouvoir épanouir son amour, Olivier assassinait comme pour se guérir de ce feu d'amour qui encombrait ses pensées jours et nuits.
L'amour passionné lui avait ouvert un appétit vorace irrationnel.
Olivier entrait dans chaque ferme ou habitation isolée et située dans le nord du même département.
Il mangeait jusqu'à être repu, parfois même s'accordait une sieste dans le lit des propriétaires.
Seulement, pour s'offrir un tel confort, il avait dû auparavant assassiner ceux qui habitaient les lieux.
Il ne s' éternisait pas sur place.
Il savait que si la gendarmerie ne retrouvait pas de cadavre, elle n'ouvrait pas d'enquête parce qu'il n'est pas rare que des gens abandonnent leurs foyers sans laisser de trace pour échapper au fisc, même pour la redevance audiovisuelle.
Les premiers corps, Olivier s'en était débarrassés dans un lac situé dans le même village.
Soucieux que sa cachette reste secrète, il s'improvise pêcheur pour surveiller les horizons et lorsqu'il se rend compte au bout d'une semaine environ que les corps remontent à la surface, il retire les cadavres en décomposition en pleine nuit pour les enrouler dans des rouleaux de grillage qu'il a trouvés dans l'une des fermes de son forfait avant de les rejeter à nouveau dans le lac.
Il se satisfait au bout de quelques semaines de constater que les corps restent bien au plus profond du lac , dissimulant ainsi ses crimes.
À SUIVRE ....
MARIE SYLVIE
A découvrir aussi
Retour aux articles de la catégorie Marie Sylvie -
⨯
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 496 autres membres