Atelier 1 - 2023 - sujet 3
Une grosse papouille,
Un morceau de susucre,
Et un autre susucre,
Puis elle me dépouille.
Tous les jours ma maîtresse,
Sous le soleil sous la flotte,
M’emmène faire ma crotte,
Accroché à ma laisse,
J’ai appris à mon âge,
A être un chien, comme il faut,
A user du caniveau,
Comme un toutou bien sage.
Des fois, j’ai des caresses,
Lorsque je ronge mon os,
Je charge comme un mérinos,
J’aboie fort et j’agresse.
C’est une vie de rien,
Matin et soir je mange,
Personne ne me dérange,
C’est une vie de chien.
Quand je vois une chienne,
Je vais vite la renifler,
Et si je peux l’emballer,
Rappel de la paroissienne.
A cause de ma maîtresse,
Je n’ai pas de petite amie,
C’est vraiment par jalousie,
Qu’elle m’interdit l’ivresse.
Mais elle préfère, son chien,
Ma gentille maîtresse,
Elle n’a pas eu de caresse,
Encore, moins de chérubin.
Mais moi, je ne suis qu’un chien,
Je ne suis pas son enfant,
Et encore moins, son amant ;
Je crois qu’elle ne comprend rien.
C’est une vie de rien,
Matin et soir je mange,
Personne ne me dérange,
C’est une vie de chien.
J’ai un statut d’esclave,
Mais, servi par son maître,
Pour rire, il faut connaître,
Pour savoir ce que j’en bave.
Je ne suis qu’un ornement,
Qui tout le temps s' oppresse,
Je connais, la tristesse,
Seul dans son appartement.
J’essaie de faire le beau,
Pour gagner mon susucre,
Mon amour n’est que lucre ;
Je sais, cela n’est pas beau.
Fais semblant d’être le jouet,
Le petit chien à sa mère,
Fais semblant de lui plaire :
Mémère m’a bien éduqué.
C’est une vie de rien,
Matin et soir je mange,
Personne ne me dérange,
C’est une vie de chien.
C’est une vie de chien.
C’est une vie de chien.
François A
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