Maridan-Gyres

Je me souviens encore de la couverture d'un des livres que j'ai lu sur la propagande utilisée par les nazis. 

Je me souviens qu'elle était grise avec une envolée de corbeaux tournant au-dessus d'un plateau entièrement calciné, mais on pouvait deviner des débris de baraquements.

Je me souviens qu'il n'y avait plus aucune trace de vie même l'herbe avait disparu. 

Je me souviens quand j'ai terminé la dernière ligne j'en étais tout tremblant et incapable de calmer le rythme de mon cœur. 

Je me souviens que j'ai gardé longtemps ce goût amer dans ma bouche en repensant à ces mots si violents. 

Je me souviens que je n'ai retenu qu'une chose : ce monde n'est que barbarie et haine. 

Je me souviens que surtout je n'oublierai jamais l’héroïne de cette histoire, ce petit bout de femme qui s'est évertuée à aider et soigner les « évadés », au sein de sa petite maison si proprette, et ce au péril de sa vie...

Timoineau