Atelier 13 - 2020 - sujet 9
Fable : LE LIEVRE ET LE CHAT.
Un lièvre court à travers thyms
Fuyant le feu qu’un mécréant
A déclenché en l’ignorant.
Jetant son mégot mal éteint.
La bête saute dans un jardin
Où l’on asperge un vil produit
Sur les légumes et sur les fruits
Les asphyxiant dès le matin.
Il est dérouté et toussant
S’adresse au matou assoupi :
« Comment t’endors-tu sans souci
Si tu respires ce mauvais vent »
Le chat répond « je suis bien vieux
J’ai les entrailles abîmées
Mal nourri de restes avariés
Et aussi les poumons poreux. »
Le lièvre s’enquiert : « Mais pourquoi
Si mal traité, tu restes coi
Et habites ce vilain endroit ?
En la vie n’as-tu plus de foi ? »
Matou sentant une amitié
Conte au lièvre l’univers noir
Tuant peu à peu tout espoir
Que l’humain nuisible a créé,
Oubliant que l’espèce humaine
Ruinant nature, bêtes et elle même
Récoltera tout ce qu’elle sème
Ne survivant pas à ses haines.
Le lièvre à ces mots si violents
Comprend que le feu de la plaine
Est un méfait méritant peine
Mais que peut-il si peu puissant ?
Se résigner ? vivre en ermite ?
Ou rameuter ses acolytes
A plumes, à écailles ou à poils ?
Et prier les belles étoiles
De verser dans toutes les âmes
Amour, raison, douceur et calme
Pour réparer toutes les plaies
Et faire des ruines un beau palais.
Le chat semble avoir tout saisi,
S’étire, et comme d’un coup guéri
Tend sa patte au lièvre surpris.
Les compères devenus amis
S’en vont réfléchir à l’abri
Pour transformer leur lourd dépit
En bataille contre les sauvages
Et vaincre rage et saccages.
Souhaitons-leur de bonnes chances
Et aussi des longueurs d’avance
Sur les bêtises et malfaisances
Des êtres pétris de suffisance.
Clohe
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