Maridan-Gyres

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Atelier 9 - 2024 - Sujet 4

 

Économies de bouts de poèmes.

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Pour faire des économies, je propose cinq taxes poétiques par syllabe lue en public, obligatoires et à effet rétroactif, afin de récolter ainsi des fonds chez les descendants de poètes célèbres :

 

Premièrement : l’alexandrin, le plus rentable avec ses 12 pieds par vers !

 

Afin de pouvoir taxer un alexandrin

De compter ses vers, on prendra certes grand soin

Afin de satisfaire ce brave percepteur,

Nul besoin de génie, il suffit d’un compteur !

 

Deuxièmement : le quatrain octosyllabique avec rimes embrassées, joli mais moins fructueux que le premier.

 

Moins d’impôts sur le quatrain fier !

On ne prendra que quelques mots,

D’un mélange de lettres pâlot

Par son manque de grands vers.

 

Troisièmement : l’acrostiche, fructueuse par son nombre de mots illimité.

 

Économisez donc,

Contre toute attente

Oubliez vos scrupules !

Nombrez chaque vers,

Ou chaque pied

Mesurez ainsi le gain !

Imposez même les strophes

Economisez encore !

 

Quatrièmement : le tercet décasyllabe, un des moins lucratifs, puisqu’assez bref.

 

Péage sur mots : fais un forfait !

En renflouant les caisses de l’État.

Que pouvez-vous donc tirer du tercet ?

 

Cinquièmement : le haïku, le moins productif, car très court.

 

Belle gabelle

Sur nos écrits fondra

En écuelle.

 

Il est évident que je ne serai pas personnellement assujetti à ces taxes, puisque j’en suis l’inventeur !

« On n’est jamais mieux servi que par soi-même. »

 

 

Le 27 mai 2024.



12/06/2024
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