Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier du 18/08/2015

1. Vous allez vous mettre dans la peau d’un animal.


Soit :

  • en vous mettant dans la peau, les plumes, ou les poils d’un animal.
  • en écrivant une saynète animalière.
  • En créant un poème animalier.
  • Inventez un animal : vous êtes journaliste et vous décrivez ce que vous avez découvert ?
  • écrivez un conte : il était une fois… une loup malveillant que battirent trois petites fées.
  • L’abécédaire animalier : Ah affeux âne ! Bouge belle biche ! C'est Castor le Chien, etc...4
  • Une blague : c’est l’histoire d’un âne sourd qui rencontre une pie bavarde…
  • L’uchronie animalière (Dans la fiction, l’uchronie est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. ...)  : les chiens ont pris le pouvoir en 1918, racontez ce que cela a modifié dans l'histoire des hommes.
  • Une fable : maître blaireau, dans son fauteuil affalé, tenait dans sa main une télécommande. Maître busard, par le son attiré, lui à peu près ce langage… Réécrivez une fable connue ou non.

2.     La syllabe imposée : cha

Exemple avec « ba »:

Un bagnard banal — balafré et basané — balayait le bar de la Baleine en baragouinant dans sa barbe. Un barzoï batifolait avec un bâtard de basset. À la Bastille, un bateleur bâtait un babiroussa ; les badauds, baba, babillaient. Près du bazar, un Bavarois bavardait avec un baladin. La barre du baromètre bascula et badaboum... Pour une balourdise de baderne, ce fut la bagarre. Le bagnard balafra le bateleur, le Bavarois bâtonna le baladin, le barzoï battit le bâtard de basset et les badauds ballottés se barricadèrent... Quel bataclan !

 écrire le texte le plus long possible en utilisant le plus de mots possibles commençant par « cha »

 

3.     Composer un blason sur les mains ou la main

Exemple :

« La bouche […] Bouche vermeille, Bouche ronde, Bouche au dire et faire faconde Autant, ou plus, qu'autre qui vive. Bouche digne, de grace vive, Bouche garnie par dedans De deux rateaux de blanches dens. Bouche sans nulle tache noire, Blanche, dy je, plus que l'ivoire, Bouche à qui fuz autant fidelle Comme elle est amiable et belle, Bouche où n'y a chose à redire, Sinon d'acorder, et me dire : Amy je suis Bouche pour toy, Puis que tu as le cueur pour moy : Et vueil pour ton mal appaiser Que de moy sentes un baiser. Dy Bouche, Bouche, en me baisant Ce que tu dis en te taisant, Lors auray le bien que merite Le mal que pour moy me herite En esprit, en ame et en corps Sans tel espoir : si sçauray lors, Ô Bouche à bien parler propice, Que mieulx encor fais l'autre office, Donnant en fin le demourant Qu'on ne prend jamais qu'en mourant. Victor Brodeau, in Anthologie de la poésie de langue française du XIIème au XXème siècle, Michel Cazenave, Hachette, 1994. »

4.     La parodie

Exemple :

Le tube

« L'ÉTÉ INDIEN Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là. Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci. C'était l'automne, un automne où il faisait beau, une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique. Là-bas, on l'appelle l'été indien mais c'était tout simplement le nôtre. Avec ta robe longue, tu ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin. Et je m'en souviens. Je me souviens très bien de ce que je t'ai dit ce matin-là, il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité : on ira où tu voudras quand tu voudras et l'on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort. Toute la vie sera pareille à ce matin aux couleurs de l'été indien. »

Joe Dassin. Éditions CBS SONGS 80954.

Sa parodie

« LE TUBE DE L'HIVER Tu sais, j'ai jamais autant dégusté qu'avec toi cette année-là. Je me souviens de ce matin de décembre, il faisait froid à en crever, c'était l'hiver, évidemment puisqu'on était en décembre... Je me suis jamais autant pelé que ce matin-là, c'était l'hiver, ouais je sais j'l'ai déjà dit mais dans la chanson comme on s'adresse à des débiles, on répète les trucs plusieurs fois. C'était l'hiver, un hiver comme il n'en existe que dans le bassin parisien en banlieue-est quand on habite Pontault-Combault allée des mimosas et que la veille il a fallu s'taper l'métro jusqu'à la porte de Vincennes, attraper l'autocar conduit par un chauffeur alcoolique qui te fait gicler douze bornes plus loin en pleine nature et qu'on en a encore six à s'farcir à pattes, de la gadoue plein les baskets pour retrouver la piaule dégueulasse où tu m'attendais mon amouour... Avec ton peignoir crasseux, tu ressemblais à une eau-forte de Jérôme Bosch qui se laissait aller à barbouiller n'importe quoi n'importe comment les soirs de déprime. C'était l'hiver, je me souviens. Toi, moi, moi, toi, toi et moi, moi et toi enfin nous quoi, on avançait sur ce terrain vague main dans la main, tu me suppliais de ne pas trop serrer à cause des engelures. On s'embrassait parmi les détritus, ça faisait de la buée et je te prêtais mon kleenex pour que tu puisses te moucher pendant que tu chialais. Je me souviens très bien de ce que je t'ai dit ce matin-là : on ira où tu voudras quand tu voudras à part qu'avec le loyer, la bouffe et les transports à payer et le chômage qui nous tombe sur la gueule eh ben on est dans la merde mon amour. [...] »

Guy Bedos, Disque Barclay 80 595.

 

Ces 4 exercices ont été recueillis sur le site suivant : Fichier pdf à télécharger

Vous y trouverez d'autres exercices ludiques pour faciliter votre écriture.



18/08/2015
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